Un corps retrouvé dans le Rhône, probablement celui du petit Julien
Le corps d'un enfant, qui est très probablement celui du petit Julien, disparu depuis le 29 janvier à Bourg-lès-Valence (Drôme), a été retrouvé lundi dans le Rhône, une découverte qui pourrait relancer l'enquête.
Selon une source proche du dossier, les enquêteurs, qui oscillaient jusqu'à présent entre l'hypothèse criminelle et la piste de l'accident domestique, estimaient récemment que "la découverte du corps (restait) un paramètre essentiel pour comprendre ce qui s'est passé".
"Des ouvriers chargés de l'entretien du barrage du Logis-Neuf (Drôme), sur le Rhône, ont retrouvé vers 16H45 le corps d'un petit garçon, vraisemblablement âgé de 3 à 4 ans, mesurant un mètre de long, pouvant laisser supposer qu'il s'agit de celui du petit Julien", a affirmé à l'AFP le procureur de la République de Valence, Jean-Pierre Nahon.
Il existe de "fortes probabilités" pour que le corps retrouvé lundi après-midi, à une cinquantaine de kilomètres au sud de Bourg-lès-Valence (Drôme), soit celui de Julien, âgé de trois ans, a-t-il souligné.
Le corps, retrouvé parmi des troncs d'arbres, ne portait "aucune blessure apparente et était habillé", a précisé M. Nahon, ajoutant qu'un médecin légiste s'était rendu lundi soir sur place afin de faire les premières constatations.
Une autopsie sera pratiquée mercredi matin, déterminera les causes de la mort de ce petit garçon et dira s'il s'agit bien de Julien, a ajouté le procureur, qui s'est également rendu au hameau du Logis-Neuf lundi soir.
La mère du garçonnet, Marie-Nadège Séry, 34 ans, qui a porté plainte avec constitution de partie civile pour enlèvement et séquestration, est convoquée mardi matin par la juge Sophie Muraciole en tant que partie civile mais son avocat, Me Naceur Derbel, a précisé qu'il demanderait un report de cette audition, à la suite de la découverte faite lundi.
La mère de Julien a toujours déclaré que son fils avait disparu de l'appartement familial alors qu'elle faisait la sieste.
Selon les résultats de l'autopsie, la juge pourrait disposer de nouveaux éléments, afin de poser des questions supplémentaires à Mme Séry.
Une perquisition avait été effectuée le 17 février dans l'appartement d'une cité HLM de Bourg-lès-Valence, où Marie-Nadège Séry vivait avec son compagnon, Jean-Eric Zémia, 43 ans, qui s'est suicidé le 31 janvier après 12 heures de garde à vue, en laissant une lettre clamant son innocence.
Cette perquisition n'avait pas donné de résultat significatif, avait-on indiqué vendredi de source proche du dossier.
Des traces de sang avaient été retrouvées dans l'appartement de Mme Séry, perquisitionné pendant une dizaine d'heures par la police judiciaire. Les analyses ont montré qu'il s'agissait du sang d'un frère aîné de Julien et la famille a fourni une explication satisfaisante.
Pour autant, les enquêteurs s'interrogeaient sur la présence d'abondantes traces de sang de Julien dans le coffre de la voiture de son beau-père.
"Ce n'était pas une goutte de sang. L'importance des traces laisse supposer que le corps de Julien y a séjourné un moment", selon cette source.